VIANDEN, SON PATRIMOINE RELIGIEUX – CULTUREL

L’EGLISE DES TRINITAIRES

‘C’est grâce à Henri Ier, comte de Vianden de 1214 à 1252, qu’elle fut érigée avec le cloître, en les années de 1248 à 1258. En effet, c’est dans le contexte des croisades que Henri promit d’installer l’Ordre des Trinitaires à Vianden, d’y construire une église, un cloître et un hospice.
L’édifice est une église-halle à deux nefs, divisée en cinq travées, toutes les pierres étant taillées en grès rouge. (Les pierres jaunes datent d’une époque ultérieure). La nef vers le sud, adjacente au cloître, était réservée aux moines lors des offices religieux, tandis que l’autre était destinée aux bourgeois, aux croyants.
L’église possédait dès le début une base rectangulaire de 26 sur 10 mètres, dont la travée à l’est s’étendait au-dessus d’un choeur peu prononcé (situation jusqu’en 1644). La voûte repose au milieu sur quatre colonnes, dont trois à base ronde, la 4e comme pilier fasciculé, et sur des demi-colonnes aux murs extérieurs renforcés par des contreforts à l’extérieur, côté rue seulement. En y regardant de près, on peut découvrir dix jolies clefs de voûtes, (dont s’ajoutaient encore trois autres au choeur de 1644), quatre chapiteaux ornés de roses et de feuillage, des consoles aux arcs formerets et arcs-doubleaux avec des grotesques humaines et fantaisistes.
L’église des Trinitaires se trouvait jadis sous un toit en bâtière avec deux croupes, surmonté d’un lanterneau. Lors de la construction du choeur supplémentaire en 1644, un deuxième lanterneau s’ajouta sur le toit de ce choeur. Celui-ci mit fin à la forme rectangulaire de l’église, créant un plan horizontal atypique, de forme asymétrique (voir cathédrale de Quimper et de Bautzen, plan ci-après). D’ailleurs, la symétrie de l’église n’était jamais parfaite, vu que les piliers extérieurs se trouvaient seulement des côtés nord et ouest, le côté sud étant adjacent au mur du cloître qui assumait la fonction statique.
Etrange est le fait, que l’axe du choeur a une déviation horizontale de quatre degrés vers la gauche, en relation avec l’axe de la nef, effet qui est probablement du à la formation du terrain incommodé par le ruisseau d’à côté.
Le choeur ne restait pas la seule modification. En 1693, lors de l’installation d’un orgue, il fallait construire une tribune adéquate.
En outre, il fallait aménager une sacristie (1791), lorsque le couvent fut supprimé et vendu en 1783.

 

L’ÉGLISE SAINT-NICOLAS

Ce sanctuaire, érigé à Vianden-bas près du pont sur l’Our, constitue une particularité du point de vue historique et culturel, vu qu’il a été construit par l’Ordre des Templiers vers 1260, lorsque celui-ci exerçait la charge administrative paroissiale.
L’intérieur consiste en une seule nef, recouverte d’une voûte à nervures. Il y a deux travées avec clefs de voûte sans ornements, reposant sur des pilastres assez bas avec chapiteaux simples, le tout taillé en grès rouge.
L’abside à base rectangulaire abrite un autel de style baroque, enrichi d’éléments rococo, dédié à saint Nicolas, qui a prêté son nom à toute l’église. En dehors, il est représenté dans une niche au-dessus de la porte, superposée par un vitrail à lancettes avec rose.

 

L’EGLISE ST-ROCH

L’église St-Roch au cimetière a été érigée en 1770 et est de style baroque. Comparée aux autres églises de Vianden elle possède deux particularités: elle présente deux clochers. En outre s’y trouve un transept, sa voûte à arêtes est divisée en trois travées, tandis qu’une galerie s’étendant en largeur repose sur deux colonnes.
Le maître-autel, également trinitaire, date de 1722 et avait sa place initiale à l’église paroissiale. Sur le retable de l’autel auxiliaire à droite on aperçoit le portrait du ministre trinitaire Nicolas Mamer, qui a personnellement participé de 1762 à 1765 à une mission de rachat d’esclaves au Maroc.

 

LA CHAPELLE DE LA SODALITÉ

Sa dénomination vient de la congrégation «Sodalité mariale pour hommes et adolescents de Vianden», fondée en 1761 par les Trinitaires. Elle fut construite en exhaussant une salle d’asile pour sans-abris.
Depuis l’an 2000, son autel se présente dans sa polychromie originale. Il faut ajouter qu’il s’y trouve encore une statue de saint Jean Népomucène, de sorte que Vianden en dispose soi-disant de trois, une comme copie sur le pont, son original en l’église Saint-Nicolas et celle-ci de moindre taille et en bois à l’intérieur de la chapelle.

LA CHAPELLE DU BILDCHEN

La petite Chapelle du «Bildchen» située en pleine forêt au-dessus du lac du barrage de I’Our fut construite en 1848 pour abriter l’image miraculeuse de N.-D. du Bildchen, qui était longtemps placée dans une niche au milieu des rochers. L’autel est celui de la chapelle du château et date du 13e siècle.

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