Les Remparts

Dépourvue de végétation et préservée de toute construction annexe, la ceinture fortifiée sillonne les collines bordant la ville jusqu’à l’imposant château féodal, offrant par endroits d’impressionnantes perspectives sur l’ouvrage. Depuis les années 1960, des restaurations et des reconstructions partielles assurent la sauvegarde de ce majestueux monument du passé. A l’intérieur des remparts, on découvre un schéma urbain historique qui est délimité dont les proportions des bâtisses n’ont guère évoluées.

La cité fortifiée

Dès le haut moyen-âge, une cité est apparue au pied de la colline du château, fortifiée depuis la fin de l’antiquité. Elle devint une ville durant la première moitié du XIIIe siècle: le comte fit édifier un hôpital, les moines trinitaires bâtirent un oratoire et un cimetière, puis un cloître et une église. Les restes d’une tour d’habitation adjacente à l’hôpital sont les seules traces d’habitat de cette époque. Les fouilles archéologiques ont révélé une voie de passage parallèle au cours d’eau à environ 20 m de la route actuelle. La première fortification de la ville est attestée par des documents écrits, tandis que la liaison entre le mur d’enceinte et le château repose sur des découvertes archéologiques. Le tracé exact des fortifications n’est pas défini, mais il pourrait correspondre au mur plus récent entre la rivière et le marché. Une porte inférieure permettait la traversée du cours d’eau à l’est. Une porte supérieure contrôlait l’entrée ouest du bourg. Une tour de garde servait à guetter les assaillants. Les autres tours jalonnant les remparts étaient des tours ouverte à la gorge, comme de coutume au XIIIe siècle. De l’autre côté de la rivière, la porte inférieure vit rapidement apparaître un faubourg et une église, et un marché s’installa devant la porte supérieure.

De la fortification au patrimoine culturel

En 1744, les citoyens de Vianden s’efforçaient encore d’entretenir les fortifications de la ville, en sollicitant l’aide financière du bailli. Cette tradition ne tarda néanmoins pas à s’éteindre: en 1776, les premières tours furent cédées au plus offrant, tandis que les recettes de l’impôt sur le vin, crée en 1453, qui servaient à financer les travaux de construction et d’entretien des remparts, furent employées à d’autres fins à partir de 1787. Devenues des obstacles à la circulation, les portes de la ville furent détruites entre 1835 et 1850.

Depuis la recrudescence du tourisme et la restauration du château au XIXe siècle, les restes des remparts connaissent un regain d’intérêt. Classée au patrimoine culturel depuis 1938, la ville n’a cependant pas fait l’objet de découvertes majeures des archéologues à ce jour.